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Est ce que la naturopathie peut aider les personnes souffrant de Stress Post-Traumatique ?

Dernière mise à jour : 17 juin 2023

Vous souffrez des suites d'un événement traumatisant et parfois vous avez la sensation que tout vous échappe, rien n'est comme avant. Avec l'entourage médical adapté bien sur, la naturopathie peut être une solution pour obtenir un meilleur niveau de bien-être de manière naturel.




Qu'est ce que le Stress Post-Traumatique ?


Selon l'INSERM, l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale, les troubles du stress post-traumatique (TSPT) sont des troubles psychiatriques qui surviennent après un événement traumatisant. Ils se traduisent par une souffrance morale et des complications physiques qui altèrent profondément la vie personnelle, sociale et professionnelle.


Les symptômes principaux du stress post-traumatique sont les suivants :

- Peur intense, sensation d'horreur pour lesquelles on ne peut absolument rien s'accompagnant de palpitations cardiaques, tremblement, respiration plus difficile, transpiration excessive etc.

- Il est possible d'avoir des souvenirs de l’événement traumatisant, ce que l'on appelle un flash-back ;

- Certaines pensées peuvent amener à une sensation de détresse absolue, pouvant conduire à des problèmes de sommeil et à de la dépression ;

- A l'inverse la personne peut ne plus ressentir d'émotions (bonnes ou mauvaises) ;

- De l'hypervigilance , la sensation de devoir toujours être sur ses gardes peut se ressentir.


Ces symptômes peuvent survenir jusqu'à plusieurs mois après l’événement. Les types d’événements sont très variés et vont être différents d'une personne à l'autre, voici une liste non exhaustive :

- Accident grave, en transport (voiture, avion, train etc.) ;

- Une catastrophe naturelle (ouragan, tempête, inondation etc.) ;

- Une attaque directe, agression physique (viol, vol à main armée, guerre, prise d'otage, etc.) ;

- Une menace de mort, la perte d'un être cher ;

- Une longue maladie.


Il n'est pas obligé d'avoir forcément subi les affres de la guerre ou avoir été victime d'un attentat, un traumatisme reste un traumatisme à l'échelle de la personne qui le subit. Pour étayer mes recherches je me suis procurée le livre écrit par Bessel Van der Kolk "Le corps n'oublie rien" aux éditions Pocket. Bessel Van der Kolk est un psychiatre américain spécialiste du syndrome de stress post-traumatique. Selon lui, une recherche a démontré que un américain sur cinq avait été sexuellement agressé durant son enfance mais aussi un enfant sur quatre avait été battu par un parent au point d'en garder des cicatrices. Le stress post-traumatique peut avoir comme origine notre plus tendre enfance mais également il peut arriver à l'âge adulte durant notre vie professionnelle par exemple.


En Belgique, le service de psychopathologie légale de Umons a effectué un sondage auprès de 85 policiers provenant de zones de police hainuyères et de la police judiciaire fédérale de Mons. Ils ont en moyenne une expérience d'une quinzaine d'années de service. Treize pour cent souffre de stress post-traumatique avec les symptômes suivants : insomnie, tremblements, flash-back etc. Les sources sont tout d'abord les accidents mortels de la route puis les homicides et enfin les suicides.


Peu importe l'origine et la cause, le stress post-traumatique marque les émotions, les esprits, l'aptitude à l'amour et la joie et même l'organisme ainsi que le système immunitaire.


Quel impact du stress post-traumatique sur notre organisme ?


La première chose qu'une personne essaie de faire après avoir vécu un traumatisme est de tenter de l'oublier. Seulement l'Homme a beau vouloir effacer le souvenir douloureux, la zone cérébrale chargée d'assurer sa survie, elle, n'est pas faite pour le déni. Autre point à prendre en considération selon le psychiatre et psychanalyste américain Abram Kardiner : l'état de stress post-traumatique n'est pas entièrement dans la tête, comme certains le croyaient, mais du à une cause physiologique. On définit une cause physiologique comme ceci : concerne le fonctionnement d'un organisme vivant, d'un organe, d'un système organique ou tissulaire particulier.


Allons plus précisément dans le mécanisme de notre cerveau. L’Unité de recherche sur la neurobiologie de l’anxiété et de la peur du Centre de neurosciences psychiatriques (DP) en Suisse nous explique que lorsqu’un élément engendre une inquiétude ou une insécurité, une région du cerveau s’anime de manière importante. Il s'agit de l’amygdale, qui reçoit constamment des informations sensorielles qu’elle va évaluer. Et peu importe l'élément (positif ou négatif), qu'il soit visuel, auditif, olfactif ou gustatif. Si on veut faire simple, si une personne en face de nous a un visage en colère, c'est l'amygdale qui va nous informer qu'il y a un potentiel danger.


Le psychiatre et psychanaliste américain Abram Kardiner a d'ailleurs eu la possibilité, lors d'un séminaire à l'université américaine de psychopharmacologie, d'assister à une conférence sur l'amygdale. Il a été évoqué qu'un groupe de neurones sont là pour déterminer si un son, une image ou une sensation sont perçus comme une menaces, et que ces derniers sont plus ou moins sensibles à cause d'un certain neurotransmetteur. Ce n'est pas la première fois que je le mentionne sur mon blog il s'agit de la sérotonine. La sérotonine est une hormone et un neurotransmetteur. Elle agit pour transmettre des informations entre les neurones. Elle est située dans le système nerveux central, le système cardiovasculaire, le système nerveux intestinal et le sang. Moins on en dispose plus on est sensible voir hypersensible à n'importe quel stimuli.


L'autre découverte intéressante est celle faite sur l'aire de Broca qui est l'une des deux principales zones du cerveau humain responsable du traitement du langage. En effet Le psychiatre et psychanaliste américain Abram Kardiner a observé sur l'imagerie d'un cerveau traumatisé, qu'à chaque flash-back l'aire de Broca se déconnectait. Souvent cette aire est touchée lorsque nous faisons un AVC à défaut d'irrigation sanguine. Son dysfonctionnement empêche donc de verbaliser les sentiments et les pensées, ce qui explique le mutisme dans lequel se trouvent beaucoup de personnes souffrant de ce trouble.


Autre point important nous savons que le cerveau est divisé en deux parties : l'hémisphère gauche et l'hémisphère droit. L'hémisphère gauche concerne la logique ainsi que le rationnel et l’hémisphère droit englobe l'intuition et l’émotionnel. Lorsqu'une personne traumatisée est confrontée à une chose qui lui rappelle un traumatisme, l’hémisphère droit réagit comme si l’événement était actuel (en train d'être vécu). Mais l'hémisphère gauche, lui s’étant désactivé lors du souvenir, cette défaillance ne permet pas à la personne d’interpréter cette information comme étant celle du passé et cette dernière se retrouve dans un état de panique absolu.

Enfin dernier point (le dernier dans ce post mais certainement pas le dernier du sujet), il a été observé une sensation d'être pris au piège entre la lutte et la fuite de manière récurrente. En effet une différence est clairement établie entre les personnes n'ayant pas vécu de stress post-traumatique et celles qui l'on vécu. Chez ces dernières les hormones du stress mettent plus longtemps à retrouver leur niveau de référence. Et là nous parlerons d'un autre neurotransmetteur : l’adrénaline. L'adrénaline nous permet d'être en état d'alerte mais lorsque le niveau devient trop élevé il peut a terme amener à un burn-out.


Les types de traitement proposés par la médecine conventionnelle (listes non-exhaustive) : la thérapie qui permet de parler et de comprendre ce qu'il s'est passé et la prise de médicaments qui bloquent les réactions d'alertes.


Comment la naturopathie peut aider à gérer un stress post-traumatique ?


Je ne le répéterai jamais assez, en naturopathie on commence toujours par l'alimentation. Conseiller à une personne des compléments alimentaires pour la calmer et l'aider à mieux gérer son stress ne servira à rien si des conseils en hygiène alimentaire ne sont pas donnés et suivis. On diminuera les excitants comme le café, l'alcool, le sucre raffiné par exemple. On apportera par la nutrition les apports nécessaires en lipides, glucides et protéines de qualité pour nourrir le cerveau et le système nerveux.


On veillera à un apport en vitamines et minéraux suffisant (comme les vitamines du groupe B par exemple) par l'alimentation et la complémentation. Mais aussi il sera primordial d'assainir et de nourrir le microbiote avec de bonnes bactéries comme les pré et probiotiques. Le lien avec le cerveau et le système digestif a été plus d'une fois établi.


Également le naturopathe pourra conseiller en fleurs de Bach pour gérer l'aspect émotionnel, en nutrithérapie, en oligo-éléments par exemple.


Enfin une approche par l'aromathérapie peut être mise en place. De nombreuses huiles essentielles agissent au niveau des neurotransmetteurs pour aider à gérer le stress. Voici une liste non exhaustive d'huiles essentielles qui pourraient être proposées :


  • Huile essentielle anti-dépressive : La pruche (Tsuda canadensis), calmante de l'angoisse elle facilite le lâcher prise. Contres-indications : ne peut pas être utilisée par les femmes enceintes, allaitantes, enfants de moins de 6 ans. Peut être dermocaustique et est cortison-like ;

  • Huile essentielle anti-fatigue : L'épinette noire (Picea mariana), tonifiante et équilibrante. Elle ne doit pas être utilisée chez les enfants de moins de 15 ans. Elle est également contre-indiquée aux femmes enceintes et aux mères qui allaitent leur bébé. Elle ne doit pas être utilisée chez les personnes souffrant d'épilepsie

  • Huile essentielle contre l'hyperactivité (et le TDHA) : Le Vetiver (Chrysopogon zizanoïdes), calmante, lutte contre l'épuisement. Cette huile est interdite durant la grossesse, l'allaitement et chez les enfants de moins de 6 ans.


Toujours demander l'avis d'un professionnel de santé, ne jamais arrêter un traitement en cours sans avis médical.



Les autres thérapies observées dans le stress post-traumatique


L'EMDR : Les initiales EMDR signifient Eye Movement Desensitization and Reprocessing c’est-à-dire désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires.

L’EMDR est une psychothérapie qui permet de résoudre les conséquences psychologiques, physiques, relationnelles, d’expériences de vie traumatisantes et perturbantes.


EFT : signifie "Emotional Freedom Technique" est une pratique psycho-énergétique de libération des émotions utilisant les méridiens énergétiques chinois. C’est une technique qui s’appuie sur certains principes issus de l’acupuncture et de l’EMDR (eye movement desensitization and reprocessing). Cet outil a comme objectif de supprimer les émotions négatives en tapotant des points spécifiques d’acupuncture.


D'autres outils sont disponibles en naturopathie, chaque cas peut s'avérer différent. Si ce post vous a plus et que vous souhaitez me poser des questions, c'est par ici :


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